Post-Scriptum est une revue littéraire et interdisciplinaire publiant des articles à teneur scientifique ainsi que des comptes-rendus, entretiens et créations. Elle publie deux numéros thématiques par an. Le colloque de la revue, organisé par les membres du comité de rédaction, a lieu une fois par année. Post-Scriptum est une initiative des étudiant·es des cycles supérieurs en littérature comparée de l’Université de Montréal.
Contribuer
Nous acceptons en tout temps des propositions de comptes-rendus, pourvu que la parution, nouvelle traduction ou nouvelle édition ait été publiée dans les deux dernières années.
Nos appels à textes sont publiés deux fois par année (printemps pour l’appel à articles, automne pour l’appel à communications du colloque de l’année suivante). Sauf précisé autrement, nous recevons uniquement des propositions en anglais et français.
Nous recevons des articles pour publication hors dossier, dans la section « Varia ». Ces articles proposés, complets et dans un état proche de la publication, seront évalués au moment de la révision scientifique du numéro suivant.
Toutes les évaluations des articles et des propositions qui nous sont transmises sont faites à l’aveugle. Les articles scientifiques sont évalués par les pairs avec la double révision à l’aveugle.
Protocole de rédaction
Notre revue publie des articles en lien avec une problématique suggérée pour chacun des numéros, de même que des comptes rendus critiques portant sur des publications récentes et des rééditions. Nous acceptons des textes inédits qui font état d’une recherche approfondie et ancrée dans un cadre critique et théorique bien défini. Notre revue étant affiliée au programme de Littérature comparée du département de littératures et de langues du monde de l’Université de Montréal, une approche comparatiste est privilégiée. Il vous est aussi possible de soumettre des propositions d’entretiens, qui seront par la suite réalisés en collaboration avec la personne responsable de cette section au sein de la revue.
Les chercheur·euses et étudiant·es désirant soumettre un article sont prié·es de se conformer au protocole éditorial suivant :
Orientation intellectuelle
Qu’est-ce au fond que le post-scriptum ? Un P.S., note ajoutée à la fin d’une lettre, habituellement après la signature, un ajout, comme si, dans le corps même de la lettre, du texte, quelque chose avait été oublié ou plutôt, quelque chose n’y avait pas sa place, et qu’il fallait malgré tout le signaler, l’ajouter… Quelque chose comme un rappel, un message ajouté à la fin, qui ne doit pas être oublié, qui doit se présenter, se montrer, sous le nom de qui écrit, qui se rattache à celui-ci, à celle-ci, par l’écriture de deux lettres, P & S. La trace de quelque chose qu’il fallait malgré tout dire, voire même, absolument dire, le plaçant à la fin de l’écrit. Hors-texte et pourtant dans le texte, dès lors qu’il en fait partie, qu’il le termine et qu’étrangement, il s’y taille une place, d’apparence parfois banale, minime et pourtant, significative. L’expression provient du latin postscriptum lui-même, qui vient de postscribere, qui signifie écrire après ou à la suite de. Non seulement la définition du terme lui-même est extrêmement parlante, mais sa fonction aussi, signalée justement par sa définition, dans un cercle de réflexion qui rappelle assurément le cercle de l’écriture, où le début ne se rend jamais à la fin dans une ligne bien droite mais plutôt, toujours dans les circonférences, au sens d’un aller-retour entre le centre et les confins qui l’entourent. Et cet écrire après, formellement ou conceptuellement, n’est pas sans rappeler la tâche des littéraires, qui s’intéressent aux textes et les réfléchissent dans un mouvement temporel qui est toujours un mouvement de l’après, et dont l’écriture vient elle aussi toujours dans une temporalité d’après la lecture. Qui dans les marges de leurs livres écrivent des P.S., des notes, qui rédigent et pensent aux textes sous la forme d’un gigantesque post-scriptum, une immense scolie (au sens de note critique) en tant que surgissement de la lecture.
Non seulement, le post-scriptum, en tant que note venant après, marque l’écriture dans une temporalité qui est celle de l’après la lecture, mais il marque aussi l’importance, pour la revue elle-même, d’une pensée, d’une tradition exégétique, qui façonne depuis des siècles la lecture des textes et leurs commentaires. En ce sens, la revue Post-Scriptum s’inscrit elle-même dans une tradition de lecture qui recourt à « l’art d’expliquer », du latin exegetice, -es, emprunté au grec eksếgêsis, « qui expose en détail ». C’est-à-dire qu’elle se veut un espace où l’exercice du commentaire sur les textes, sur le discours, en tant que mode d’apprentissage, est mis de l’avant. Exercice permettant aux chercheur·euses de tous cycles et de toutes disciplines confondus de penser les textes et les représentations selon ce qu’ils ont fait surgir en eux, pour reprendre le terme de surgissement utilisé plus tôt. Mais il y a plus, dans ce nom. Car le post-scriptum traverse en quelque sorte les langues, dès lors qu’il continue d’être utilisé à l’intérieur de plusieurs d’entre elles, faisant de ses initiales une sorte de point commun qui marque la revue en tant que revue comparatiste, c’est-à-dire qui pense la littérature non pas de manière universelle, mais plutôt, comme espace de réflexion où peuvent s’ouvrir les frontières, ou, où elles peuvent aussi servir la pensée. Autrement dit, l’intertextualité, par-delà les langues.
Chaque numéro, toujours fondé par une problématique précisée dans l’appel à contributions, se veut l’ouverture d’un dialogue, à travers l’écriture, sur cette problématique, sans restriction de corpus, ni de méthodologie. C’est céder la place donc, à partir d’une problématique, aux textes et à leurs commentaires, à l’écriture qui réfléchit les textes. Publiant autant des articles à caractères scientifiques que des textes créatifs, la revue Post-Scriptum se veut un organe de recherche autonome et point d’ancrage intellectuel et communautaire de la vie étudiante du programme de littérature comparée. En ce sens, le fait de ne pas prescrire une méthodologie spécifique permet de faire de Post-Scriptum un lieu de réflexion qui laisse la parole s’écrire, justement, et les textes se dire. Et toujours en ce sens, il s’agit bien d’une revue comparatiste, dès lors que chaque numéro étant créé à partir d’une problématique préalablement fixée, elle permet la lecture des textes en tant que lentilles, c’est-à-dire, à partir desquels il devient possible de penser le mouvement de la pensée littéraire.
Pensée aussi en tant que lieu actif de la vie étudiante de littérature comparée de l’Université de Montréal, la revue permet la mise en place d’un lieu commun et accessible à tous·tes les étudiant·es, dont les mandats sont les suivants : appuyer les initiatives étudiantes par le biais d’entrevues et de comptes rendus théoriques ouverts à tous·tes, en plus d’un colloque annuel et d’au moins deux numéros par année ; pallier l’isolement des chercheur·euses des cycles supérieurs ; coordonner un foyer intellectuel émergent ; offrir une structure à base volontaire de nature ouverte et égalitaire aux membres désirant faire partie du projet. Il importe ici de les préciser, puisqu’une posture intellectuelle est toujours reflétée dans sa pratique. Offrant un lieu de publication et par le fait même, d’échanges, la revue Post-Scriptum permet aux étudiant·es de prendre part activement à celle-ci, leur donnant l’occasion de lire les textes de leurs collègues et de participer à leur rayonnement. Elle est un lieu de résistance à la solitude qui marque la rédaction du mémoire ou de la thèse. Par la section Entretiens, la revue permet d’entrer en contact avec les penseur·euses ou écrivain·es à qui elle donne voix d’une manière tout autre que par la lecture de leurs textes, donnant accès à d’autres facettes de ceux-ci. La section Comptes rendus offre quant à elle une plateforme des plus actuelle, puisqu’elle s’intéresse à des textes récemment publiés. Quant au colloque annuel, il crée un espace de rassemblement, à tous les printemps, pour les étudiant·es et professeur·es, permettant des échanges qui ne passent pas exclusivement par l’écrit mais aussi par la parole. Espace lors duquel bien des notes, des P.S., sont sans doute tracés…
Remerciements
Design du site : Maxime Pigeon
Conception et programmation : Maxime Pigeon, Raphael Nunez et Filippa Simard
Le site est propulsé par le système de gestion de contenu Kirby CMS au code source ouvert.
La revue Post-Scriptum est affiliée au Département de littératures et langues du monde de l’Université de Montréal et bénéficie de son soutien financier.